Burnout, anxiété, dépression… les troubles psychiques liés au travail explosent ! (partie 2)

Les femmes surtout Les affections psychiques touchent majoritairement les femmes (60% des cas), ayant en moyenne 40 ans. La fréquence des affections psychiques est entre une fois et demie et deux fois supérieure chez les femmes que chez les hommes pour la tranche 40-49 ans. Les employés sont par ailleurs la catégorie socio-professionnelle qui connait la fréquence la plus importante d’affections psychiques. Pour les TPS qui donnent lieu à une reconnaissance comme accident du travail, les durées moyennes d’arrêt sont de 112 jours, contre une moyenne de 65 jours pour tout autre accident du travail. Lorsqu’il s’agit de maladie professionnelle, la durée moyenne d’arrêt est de 400 jours. Trois grands secteurs d’activité Les événements déclencheurs sont de deux ordres : un événement exogène (agressions, menaces, braquages…), ou révélateur des conditions de travail. Ces affections sont concentrées dans trois grands secteurs d’activité, qui ont en commun un lien avec le public : le médico-social, le transport de personnes, et le commerce de détail. Il faut y ajouter, dans des proportions moindres, 9 autres secteurs, parmi lesquels l’administration publique, l’action sociale, la poste, la restauration, la santé… Pour l’assurance maladie, six facteurs conduisent à la survenue de ces situations : l’intensité du travail, le temps de travail, les exigences émotionnelles, le manque d’autonomie, la mauvaise qualité des rapports sociaux, la souffrance éthique, l’insécurité de la situation de travail. Proposition de loi contre le burn-out Après l’ancien ministre de l’Education nationale Benoit Hamon, c’est au tour du député François Ruffin de déposer auprès de l’Assemblée nationale une proposition de loi contre le burn-out. Cette proposition de loi a été examinée en commission des affaires sociales ce 24 janvier qui comporte 3 articles. L’article premier demande au Gouvernement la création d’un nouveau tableau de maladie professionnelle permettant la reconnaissance des pathologies psychiques consécutives au syndrome d’épuisement professionnel : dépression, anxiété généralisée, et stress post-traumatique. L’article 3 gage les charges qu’elle crée sur les taxes sur le tabac.